Connaissez-vous l’organisation des Francs-Maçons ? Repérez les pierres tombales qui arborent le symbole de cette organisation non religieuse, non politique, fraternelle et charitable parmi les plus anciennes et les plus importantes au monde. Plusieurs membres de cette organisation, inhumés ici, ont contribué à la construction de la deuxième église anglicane (1882-1885), maintenant devenu le Centre culturel St-John au 593 rue Shefford.
Signification du symbole des Francs-Maçons : le compas symbolise la perfection du cercle et du cosmos, l’équerre symbolise la perfection du carré, le G pour God (Dieu) et les connaissances initiatiques. Le tout exprime l’engagement du défunt dans la communauté et son appartenance à une loge maçonnique. La franc-maçonnerie est une alliance universelle ayant pour but la fraternité entre tous les hommes, le perfectionnement de l’être humain et le progrès de l’humanité.
Rendez-vous au lot de la famille Booth dont la ferme se situait à quelques kilomètres vers l’Est, et admirez la clôture ornée d’une ferronnerie remarquable, avec la symbolique de l’agneau au pied d’un saule pleureur. Pourquoi avoir choisi ces éléments ? La forme de cet arbre et son nom évoquent l’accablement et les larmes versées pour une personne disparue. En même temps, il signifie la renaissance par la facilité avec laquelle une branche arrachée (le mort) donne des racines (la vie) aussitôt plantée dans le sol alors que l’agneau est un symbole chrétien. Dans les cimetières anglicans, il serait associé à la mort d’un enfant pour représenter l’innocence et la pureté.
Le cimetière St-John, cimetière anglican, date de 1821. On y retrouve entre autres les premiers arrivants, soient John Savage et son épouse Ann Pratt. Quelques familles faisaient l’achat d’un lot plus grand afin d’unir tous les membres de leur famille dans un même site, comme c’est le cas ici.
Deux sculptures réalisées par Pierre Marcoux (1951- 2006), sculpteur de Bromont, peuvent être admirées ici ; l’arbre et le bouffon, la dernière œuvre réalisée peu avant sa mort. Artiste érudit et passionné, il a su se démarquer dans son domaine.
Refusant d’entrer dans un moule conventionnel, il porte très jeune son regard vers les arts. Après avoir terminé ses études collégiales en Arts appliqués et une formation en soudure, l’artiste fait son bout de chemin en réalisant plusieurs expositions personnelles et collectives. La philosophie de ne rien «tenir pour acquis» a pris tout son sens en 2003. Son succès était à son apogée, l’une de ses œuvres, la «Chaise Valet», venait de se qualifier pour le Salon international du Design de New York. Malheureusement, deux semaines avant l’événement, il a reçu le diagnostic de leucémie. Il est décédé le 27 février 2006.
Cette croix en fer forgé, qui unifie les 2 principales sections du cimetière catholique de la Paroisse Saint-François-Xavier, est une création de M. René Legault (1905-1983) forgeron et maréchal ferrant de West-Shefford (Bromont). Elle fut terminée et pris place au cimetière en 1968.
La Paroisse Saint-François-Xavier a été fondée en 1858. Le plus vieux monument date de 1860 et se trouve dans la section derrière le gazebo. S’est ajoutée, la section à l’est avec des lots plus grands pour que tous les membres d’une même famille soient ensembles. La troisième section a commencé dans les années 1950 et s’est ajoutée la section des Columbariums. Entre les deux columbariums, vous avez une très grande croix. Le corpus (corps de Jésus) fut un don de la famille Bisaillon de Bromont.
Saviez-vous que ce modeste bâtiment abritait la première école francophone du village, construite en 1885 ? Sa première enseignante était laïque et se nommait Albina Messier.
Avant sa construction, il n’y avait pas d’école francophone au village. L’enseignement francophone se faisait dans de petites écoles de rang et pouvait se faire en anglais et en français. Par la suite, l’enseignement se faisait surtout par des religieuses dans le nouveau couvent, près de l’église catholique. La petite école abrite toujours certains services du Centre Marguerite-Dubois, qui porte le nom de l’une des religieuses enseignantes.
Le Tarin des pins, le colibri à gorge rubis, le merle bleu, ainsi que des mésanges viennent pour s’y réfugier, nicher, se reposer et manger. Lieu de détente et d’observation, le jardin des oiseaux a vu le jour suite à l’initiative de trois messieurs : Mark Clerk, Luc Jobin et Réal Désourdy, tous étaient résidents de la Résidence pour personnes âgées. Des panneaux d’interprétation vous informeront sur les tipis, les arbres et arbustes préférés des oiseaux et même les fondations d’une grange datant de 1954.
Cette belle victorienne fut un jour la résidence et la pharmacie du Dr. Edmond Brun (1852-1920). Il a débuté sa pratique en 1877 et demeura à West-Shefford durant toute sa pratique. Il fut le premier maire de West-Shefford en 1889 et l’un des premiers à avoir une voiture vers 1913. Il était très impliqué dans la communauté. Il a été affligé par la grippe espagnole en 1918. Il est décédé d’un cancer en 1920 et son corps fut inhumé dans le cimetière catholique de West-Shefford. Sa pierre tombale est imposante et originale, comme l’homme qu’il a été.
Cette grande maison de brique rouge a été construite en 1896. On l’appelle la maison des selliers car sa première vocation était celle d’un sellier, qui fabriquait et réparait des objets d’équipement et de harnachement pour les chevaux. Puis ce fut l’histoire des Banques : La Eastern Township Bank et la Banque de Commerce. En 1939, Henri-Paul Désilets lui redonne sa vocation première, soit celle d’un cordonnier-sellier, où l’on fabriquait des sacs d’école, des objets en cuir au sous-sol, avec les allures d’un magasin général. On pouvait se procurer des vêtements, des chaussures, certains produits d’hygiène. La maison possède toujours son coffre-fort de l’époque.
Bâtie vers 1840 la maison Wood-Vachon est située dans le cœur du village, juste devant l’église. Une maison qui a connu bien des fonctions. On pourrait l’appeler la «Maison des sens» car les oreilles ont entendu la musique durant les cours de piano, puis les silences durant les veillées aux corps alors qu’il y avait un salon funéraire et maintenant l’odorat et le goût sont sollicités par tous ces effluves de tartes, de pâtés et de bien d’autres gourmandises. Pour vos yeux, la propriétaire actuelle a créé un jardin d’été qui vous invite à voyager de la Toscane à la Provence, de Saint-Moritz à Nice et dans bien d’autres jardins, possiblement pour faire revivre de beaux souvenirs.