Parc équestre olympique: Québec injecte près de 1,7 M$

Après avoir connu des jours sombres, le projet de modernisation du site équestre olympique de Bromont est de nouveau sur les rails. Le ministère du Tourisme s’est engagé à contribuer à l’initiative, dont le budget est estimé à 6 M$, en octroyant une subvention avoisinant 1,7 M$, a appris La Voix de l’Est.

Le président de la Société d’agriculture du comté de Shefford (SACS), Marcel Bundock, est catégorique. Un électrochoc était nécessaire pour assurer la viabilité des activités du parc équestre olympique de Bromont. « L’aide de Québec arrive à point, c’est évident. Et on en est très heureux. […] Ça va assurer la pérennité du site, qui était en danger », a-t-il indiqué en entrevue.

Le projet de la SACS consiste principalement à mettre à niveau les infrastructures du site. L’ajout d’un pavillon d’accueil est notamment prévu. Des événements intérieurs et des foires liées au monde équestre sont au programme dans le bâtiment, a mentionné M. Bundock, sans toutefois vouloir s’avancer à propos des dimensions. Le remplacement des nombreuses tentes en location chaque année par des abris permanents est aussi dans les cartons. Cela permettra de diminuer considérablement les frais de fonctionnement, a souligné celui qui tient les rênes de l’organisation. De même, la capacité de desserte électrique de l’endroit devrait être améliorée. De plus, la SACS envisage de remédier à la location de blocs sanitaires en ayant ses propres équipements.

Si tout se déroule comme prévu, les travaux devraient être lancés sur le site dès l’automne prochain. « On voudrait être prêts pour les premiers événements au début de la saison 2018. Au moins pour l’International Bromont [qui se tient normalement en août] », a indiqué M. Bundock.

L’aide de Québec émane du ministère du Tourisme via le Programme de soutien aux stratégies de développement touristique (volet 2). On parle précisément d’une enveloppe maximale de 1 662 100 $. Investissement Québec serait également impliqué dans le projet. Le montant restant pour boucler le budget, soit environ 4,4 M$, proviendra « d’institutions financières », a fait valoir M. Bundock, préférant ne pas divulguer plus d’informations à ce sujet.

Sur le plan financier, la SACS cumulait il y a près d’un an des dettes de plus de 1,3 M$. Son principal créancier, la Caisse Desjardins de Granby—Haute-Yamaska, avait enregistré un préavis de vente sous contrôle de justice sur le vaste terrain (lot 3 598 881) et les infrastructures sises au 450, chemin de Gaspé, où se déroule la majorité des compétitions à Bromont. M. Bundock avait mentionné à La Voix de l’Est qu’une grande partie de ces problèmes de liquidités étaient directement liés aux Jeux équestres mondiaux, qui devaient avoir lieu en 2018 à Bromont. Rappelons que le comité organisateur de l’événement (COJEM), de concert avec la Fédération équestre internationale, a tiré en juillet 2017 un trait définitif sur le projet de longue haleine.

Or, le bras de fer avec le COJEM est chose du passé, a fait valoir M. Bundock. « On avait lancé une poursuite contre COJEM. Ça a été retiré et on s’est entendu à l’amiable. Les livres sont fermés. »

Outre l’apport de Québec, la SACS espère obtenir l’aide financière d’Ottawa. « On a présenté notre projet et on a eu un accueil très favorable », a mentionné M. Bundock.

Essor
Une douzaine d’événements équestres sont au calendrier chaque année à Bromont. Les nouvelles infrastructures devraient permettre d’accroître leur nombre ainsi que la capacité d’accueil du site, tant au niveau des cavaliers, des montures et de leurs équipes et du public. « Diminuer les dépenses nous permettra d’assurer une croissance des activités, c’est indéniable. Ce sera un plus pour la municipalité au plan économique », a mentionné M. Bundock.

De son côté, le maire de Bromont, Louis Villeneuve, voit d’un bon œil le fait « d’assurer la continuité » des événements sur le site. « Je suis heureux que l’on puisse moderniser les installations du parc équestre olympique, a-t-il dit. La subvention [de Québec] permettra d’avoir des infrastructures qui seront là pour longtemps. »

Source : Jean-François Guillet
La Voix de l’Est
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