Circuit de la prohibition de Brome-Missisquoi
Entrez dans l’histoire de la prohibition à travers ce circuit historique d’un peu plus de 130 km!
Ce circuit patrimonial vous entrainera au début des années 1920, période durant laquelle la prohibition s’étend à l’ensemble du Canada et des États-Unis.
Dans ce désert parsemé de dry states, le Québec fait office de sanctuaire où l’achat et la consommation d’alcool demeurent tout à fait légal. Une oasis juridique, à partir de laquelle, de 1919 à 1923, la région de Brome-Missisquoi deviendra momentanément une plaque tournante de trafic d’alcool, et où proliférera contrebandiers, bars clandestins, bordels et whiskey’s lounges.
CIRCUIT EN 10 ÉTAPES
Ponctué de 10 étapes réparties sur le territoire, vous découvrirez les personnages et lieux emblématiques de cette époque grâce à un audioguide coloré porté par des personnages fictifs comme Alfred Carpentier, un contrebandier d’alcool, et Queen Lil, la tenancière du bordel The palace of Sin situé pile entre le Canada et les États-Unis.
À chaque étape, vous êtes accompagné par des panneaux d’interprétation et des codes QR vous permettant d’accéder à des balados et des informations complémentaires.
ROMAN GRAPHIQUE
Vous désirez en apprendre davantage sur cette époque fascinante? Procurez-vous le roman graphique Queen Lil & les femmes de la prohibition de l’auteur-dessinateur Stéphane Lemardelé et de l’historien Laurent Busseau, disponible en librairie ainsi qu’à notre bureau d’information touristique.
QUELQUES NOTIONS HISTOIRIQUES SUR LE MOUVEMENT DE LA TEMPÉRANCE
À la fin du 19e siècle, on voit naître des mouvements de tempérance aux États-Unis, au Canada et même ici, au Québec. L’idée est simple: limiter la vente et la consommation d’alcool, voire l’empêcher totalement.
Les pressions sur le gouvernement du Québec de la part des mouvements de tempérance, mais aussi de la part du clergé, sont de plus en plus fortes au début des années 1920: on veut faire adopter la prohibition à l’ensemble de la province. Ailleurs au Canada, cette tendance de plus en plus marquée s’observe déjà.
La vague de la prohibition est aux portes du Québec et en 1919, le premier ministre Lomer Gouin prohibe toutes les boissons alcooliques dans l’ensemble de la province. Toutefois, lors d’un référendum, les Québécois votent majoritairement pour que la bière, le cidre et le vin léger soient exclus de la loi. On peut ainsi continuer à consommer des produits contenant moins de 2,5% d’alcool.
Cette loi n’est appliquée que durant deux ans. Contrairement à ce qui s’est fait dans d’autres provinces, le nouveau gouvernement de Louis-Alexandre Taschereau adoptera une position particulièrement originale, qui est à l’origine de la Commission des liqueurs. Plutôt que de fermer entièrement les robinets, l’État exercera un contrôle et assurera l’approvisionnement de l’alcool. Il s’agit ni plus ni moins du premier système de contrôle gouvernemental de l’alcool en Amérique du Nord aujourd’hui connu sous le nom de Société des alcools du Québec (SAQ).